Semi-marathon de Paris: Mon asthme n’a pas gagné.

Publié par sebastien le

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On a beau se préparer, tout mettre en place pour que le jour J se passe au mieux. Pourtant il y a toujours quelque chose qui ne tourne pas rond. C’est la beauté du truc. Ca rend l’évènement encore plus unique.

Lisez-bien jusqu’au bout, la course ne s’est pas du tout passée comme prévue.

Pour commencer , je tiens à vous parler de la prépa qui précède la compétition.
Accessible à tous, il suffit d’un peu de rigueur et de motivation.
De mettre en place un plan d’action et de s’y tenir.
Au final j’aurais réalisé 320 km et un peu plus de 30 heures d’entraînement, à placer sur huit semaines. Découpé en 4 séances/semaine incluant des sorties longues, des sorties récupération , des séances de cadencés mais aussi des sorties d’endurance fondamentale et des sorties vélo.
C’est tout à fait possible donc.

J’aurais couru par tous les temps, me focalisant sur mon objectif.

M’entraînant sous la pluie, face au vent, sur le sol glacé, par la neige fondue ou encore de nuit. Tout ceci a renforcé mon mental par la même occasion.

Une séance fractionné glissante.

Ne laissant rien au hasard, les séances étaient méthodiquement étudiées préalablement.
Sur le terrain par contre je me suis fié à mon ressenti. Je ne poussais pas quand la fatigue était trop forte.
Les jours de récupération étaient elles aussi très importantes. Me permettant de jauger de la capacité à mon corps d’encaisser, de s’adapter et de se régénérer pour les séances suivantes.

Ecoutez vos ressentis, fiez-vous à votre corps.

Sur une telle prépa, les séances ne sont pas toutes parfaites. Il faut savoir l’accepter. Il en sera de même le jour J. Donc l’accepter et s’adapter au mieux, gérer l’effort pour aller au bout.
C’est une sorte de maturité sportive je dirais. Cela vient avec le temps et les expériences.

J’ai eu la chance et la responsabilité de partager ma prépa, et aider les nouveaux initiés à la discipline d’un premier Semi-Marathon par le biais de mon club http://www.eshcap.com

Expliquer les fondamentaux, l’importance de la prépa et partager avec eux nos séances tout simplement.

« Un énorme merci à Sébastien pour son programme de préparation au semi-marathon de Paris.

Stéphane: « C’était mon premier et sans ses nombreux conseils tout au long de ces semaines ainsi que sur le blog m’ont été d’une très grande utilité notamment bien s’hydrater avant pendant et après une course chose que je ne faisais absolument pas en temps normal. Une préparation faite correctement avec assiduité sans tomber dans les excès m’a permis de passer un très bon moment et de réaliser avec la plus grande aisance mon premier semi-marathon. Satisfaction personnelle mais également satisfaction d’avoir pu mettre en application de très bons conseils sur 8 semaines à raison de trois entraînements par semaine… Vivement mon prochain semi-marathon »

Vanessa sur le semi-marathon de l’Orne

Vanessa:

J’ai vu ta vidéo sur « derniers conseils pour un semi », et j’ai suivi à la lettre les recommandations (nutrition, repos, hydratation, etc). Quand j’avais une question tu avais toujours la reponse qu’il fallait. Bien sûr, j’ai beaucoup stressé les jours avant, je te remercie de m’avoir conseillée.

Julien sur le semi-marathon de l’Orne.

Julien: Grace a ton blog, j’ai eu de bons conseils pour bien me préparer et aborder mes courses, notamment mon premier semi-marathon. Merci à toi.

J’en sors doublement grandi.

Cela prouve encore une fois l’importance de se défier soi-même pour évoluer, se développer.

Encore merci à eux pour leur confiance.

Parlons de mon semi si vous le voulez bien. Je suis arrivé la veille dans l’après-midi sur Paris.
A refaire je dirais que c’est trop tard en vue de courir le lendemain matin.


Il est donc préférable de venir une journée pleine avant la veille sur place.


Pour la bonne raison que sur une grande ville comme celle-ci, il va falloir galoper un peu partout pour la logistique.

-Aller chercher son dossard à l’autre bout de la ville via le métro. Se frayer un chemin, une fois acquis, à travers les exposants du village puis ressortir.
-Descendre à l’hôtel et y déposer les bagages, puis régler les formalités à l’accueil.
-Préparer sa tenue du lendemain, dossard épinglé manchon …
-Sortir manger le soir, trouver un restaurant pour l’alimentation adéquate, puis rentrer à l’hôtel.

Cela nous aura pris cinq heures en tout jusqu’au coucher.

Direction les sas de départ en fonction du chrono préalablement choisi. Nous passons en s’échauffant devant la ligne d’arrivée.

« Vous la voyez cette ligne, c’est là qu’on se retrouve! Visualisez-vous là franchissant ».

Nous sommes 7000 dans mon sas des 1H50. 35 000 à prendre le départ. Au loin, j’aperçois les autres concurrents démarrer, tandis que l’ambiance monte dans les sas de départ avec des échauffements toniques, musique au max . Je suis aux anges. Là où je veux être à ce moment précis. Je réalise la chance d’être parmi ces gens.

Un sas de départ.

Top départ. Après l’euphorie du début, très vite je me rends compte que je ne suis pas à mon aise habituelle. Des soucis respiratoires asthmatiques me gènent et me forcent à ne pas monter en allure. Je précise que je ressentais depuis 10 jours les mêmes symptômes inhabituels par moment. Que lors des entraînements, avec une bouffée de ventoline juste avant cela passait.

Mais là, je suis dans une situation inconnue.

Au bout de 5 km je ressens toujours cette gêne. Pour imaginer c’est comme rouler avec le frein légèrement appuyé. Je dis à Arnaud mon lièvre.

« Ca ne va pas, je n’accélérerai pas comme on avait prévu. Si je garde mon allure ce sera déjà bien. »

Intérieurement je bouillonne tentant de me raisonner. 8 semaines que tu te prépares, tout s’est parfaitement bien passé. Et c’est aujourd’hui que mon asthme me fait défaut. C’est pas possible.

Après une ou deux bouffées au ravitaillement suivant, aux alentours des 11km, je commence à ne plus avoir de gène respiratoire.

Il faut s’armer de patience, la forme revient toujours.

Je me doute bien que j’avais puisé dans mes réserves dès le début et que le chrono ne serait pas au rendez-vous.
Un coup d’oeil autour de moi, et je me rends compte que je cours à Paris en pleine ville sur des routes habituellement bondées de voitures et non de coureurs.


Plaisir avant tout, je kifferais cette course quoiqu’il arrive.

Je me focalise quand même sur la course et accélère quand je le peux.

Arrivé au 15 ème km, là où tout se joue. Les jambes se font sentir dures et fatiguées. Je connais ce passage, je m’y suis confronté à 4 reprises lors du passé. Cette fois-ci, je me suis forgé le mental nécessaire à affronter cette difficulté.
Et pour ne pas arranger l’affaire, nous nous prenons des bourrasques de vent au point de voir des branches tomber devant nous et au sol. Il faut forcer encore un peu plus pour tenir l’allure.

Le côté plaisant à ce stade de la course c’est que nombreux sont ceux arrivés à épuisement. Il faut se frayer un chemin entre les coureurs à l’arrêt ou au ralenti.
Plus on avance, et plus il y a de monde qui nous encourage. Et le temps passe très vite. Tellement que l’arrivée se profile déjà à l’horizon.

Un dernier effort dans la ligne droite où on entend les gens crier pour nous encourager, tapant sur les panneaux de pub aux abords.

Finisher en 1H51minutes57s

Une superbe aventure au final qui ne demande qu’a en appeler d’autres déjà dans les tuyaux, cette fois-ci ce sera la montagne. Next.




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Catégories : Recit

1 commentaire

Stef · 26 mars 2019 à 12 h 19 min

Super article

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